Il mio colore preferito IL GRIGIO

Stef Van Bellingen


Ma couleur préféree LE GRIS; Comme un désir imperceptible, la couleur se cache sous une surface de teintes principalement dérivées d’un seul ton. Le gris dans toutes ses nuances détermine l’ambiance des tableaux, du gris très pâle au gris étouffant. Il est étonnant combien nous avons désappris à saisir les nuances des gris. La réalité nous est rendue légère et supportable par le parfum des couleurs mais, de ce fait, nous la consommons souvent trop négligemment. Voilà probablement pourquoi Paulette Taeke peint sur un mur ‘la réalité de la vie est inévitablemet bilatérale’. Cette référence au bilatéral se manifeste aussi dans son oeuvre, pars es diptyques. De toutes les figures présentées, c’est la femme le motif principal. Le plus souvent, elle ne nous accorde qu’un fragment d’elle-même. Les tableaux ne sont pas gâchés par un flux d’éléments tangiblement étalés. Pourtant, il y a toujours ce sentiment d’une présence: on se croit seul dans un espace et cependant, on ne peut se défaire de l’impression qu’il y aie encore quelqu’un ou quelque chose. La sérénité des oeuvres nous attire et nous invite à accéder à la puissance suggestive de cette absence du superflu. Mais chacun qui cherche à compléter est avant tout confronté à ses propres désirs.
Disorientata

Giuliana Mazzola



Revisited

Thierry Van Eeckhout
2010

L'œuvre de Paulette Taecke intrigue. L’artiste vit avec l’intuition que dans l'inconstance de ce bas monde il n'existe guère de certitudes. La vie n'est-elle pas une recherche perpétuelle? L'existence n'est-elle pas chargée d’angoisses existentielles, une séquence de situations troublantes et chaotiques ? Elle parvient pourtant à infléchir sa recherche fébrile de certitudes en tableaux apaisants et calmes. Elle compose souvent des diptyques déclenchant ainsi l'impression trompeuse de vouloir raconter une histoire. Leur contemplation se termine par un sentiment de confusion et de solitude. Les deux panneaux, indépendants bien qu'en confrontation l'un de l'autre, démontrent l'ambiguïté de la vie. La réponse qui reste est une nouvelle question.
(C) MASSIMO MANZELLA per ENTROTERRA